Commémoration de l’ouverture de la première école de la Providence

Mardi 14 janvier 2020, l’école Sainte-Anne célèbre, le 258e anniversaire de l’ouverture de la première école de la Providence.

Temps de prière à la chapelle à 12h40 suivi d’un temps de rencontre avec les Sœurs de Providence qui vivent à Sainte-Anne

fondation providence BDDepuis septembre 2009, notre établissement est sous la tutelle de la congrégation des Sœurs de la Divine Providence de Ribeauvillé. Mais ce sont les Sœurs de la Divine Providence de Saint de Bassel, qui l’ont ouverte en 1902. Par leur présence à Sainte-Anne, elles perpétuent le lien avec l’esprit et le charisme de la fondation. Chaque année à Sainte-Anne nous commémorons l’anniversaire de l’ouverture de la première école de la Providence le 14 janvier 1762 afin de garder la mémoire de nos origines et cela, sous des formes adaptées aux différents niveaux de l’ensemble de l’établissement. Une petite vidéo a été réalisée à partir de la BD « Jean-Martin Moyë, et le journal du risque et de la confiance » de 1981 avec, notamment les très belles planches de Jean Retailleau. vous pouvez la retrouver sur cette page. Une chanson a également été composée pour cette occasion. Un office de la Divine Providence sera célébré ce jour-là à 12h40 dans la chapelle de l’école auquel tout le monde est cordialement invité à se joindre afin de rendre grâce et de prier en communion avec toutes les communautés et écoles de la Divine Providence.

Jean-Martin et Marguerite from Ecole Libre Sainte-Anne on Vimeo.

Des débuts difficiles mais fructueux

Né le 27 janvier 1730 à Cutting en Moselle, Jean-Martin Moyë est ordonné prêtre en 1754 et nommé vicaire à Metz. Dans ses missions itinérantes, il est saisi par l’ignorance religieuse qu’il découvre dans la campagne lorraine. L’abandon dans lequel « croupissent » les petites filles le taraude. Il forme le projet d’y envoyer de jeunes femmes pour instruire les fillettes et toute autre personne ignorante de la foi.

Et voilà qu’il rencontre Marguerite Lecomte, celle qu’il surnommera sa «perle». Née en 1737, Marguerite est une jeune femme qui travaille à l’usine. Elle sait pourtant lire et compter. Dans la ferveur de ses 20 ans, elle est prête à partir, dans une très grande pauvreté, pour enseigner aux petites filles délaissées de la région.

Le 14 janvier 1762, Marguerite Lecomte et trois autres compagnes partent en mission dans ces hameaux perdus : elles ne fondent leur vie que sur la Providence, c’est à dire la foi en un Dieu qui subvient à tous leurs besoins. C’est ainsi que naît la congrégation de Sœurs de la Divine Providence.

Les débuts sont rudes : en plein hiver 1762, Marguerite ouvre dans une étable d’un petit hameau tout près de Metz, sa première école. Les parents sont d’abord réticents : une fille à l’école, ce sont des bras en moins pour travailler. Elle finit cependant par les convaincre de lui confier leur instruction. Son école est gratuite et elle-même ne vit que de la charité des gens. Très vite d’autres compagnes se joignent à elle et d’autres écoles ouvrent dans les environs. Mais le projet de Jean-Martin Moyë n’est pas du goût des gens riches du Canton. L’évêque de Metz interdira même à Marguerite d’enseigner. Celle-ci obéit et cesse un temps son activité. Mais l’évêque revient sur sa décision et les écoles rouvrent. Lentement, les gens des campagnes se mettent à apprécier ces jeunes femmes dévouées et pieuses et ils leur donne comme nom : les Sœurs de la Providence.

D’abord très critiqués — on trouve bien imprudent de détourner les fillettes de leur travail — ces petits établissements vont porter du fruit et permettre à de nombreuses jeunes filles d’accéder à une vie meilleure, notamment en apprenant à lire et à compter.

En 1771, Jean-Martin Moyë part pour la Chine comme membre des Missions Etrangères de Paris. Il revient en France à la veille de la Révolution. Exilé à Trêves en Allemagne, il y meurt le 4 mai 1793. Il est proclamé bienheureux le 21 novembre 1954.

Marguerite LECOMTE se retira au couvent de Portieux où elle mourra en 1835, âgée de 98 ans.

Un précieux héritage

Le Père Jean-Martin Moyë et Marguerite Lecomte nous lèguent un héritage précieux. Le zèle qui les animait n’avait qu’une cause : l’amour du Christ qui n’est véritable que lorsqu’il se manifeste dans l’amour des autres. Jean-Martin et Marguerite croyaient que l’ignorance est un mal et que l’instruction libère. Pour eux, toute personne est en droit de recevoir cette instruction sans distinction de classe sociale. Ils nous ont montrés qu’enseigner est une œuvre d’amour. Ils demeurent un exemple de charité, de courage et de persévérance.

Changement et continuité

Depuis 2010, la congrégation des Sœurs de la Providence de Saint-Jean de Bassel ont dévolu la tutelle de notre école au Sœurs de la Providence de Ribeauvillé. Cette congrégation a été fondée par l’abbé Louis qui s’est inspiré de l’œuvre et la pensée de Jean-Martin Moyes.

Voici une vidéo qui présente l’histoire de la fondation de cette congrégation…

Un chemin de confiance from Popup Studio on Vimeo.

Ressources

Notice de présentation

Présentation sur Jean-Martin Moyë et la Providence

Vie de Jean-Martin Moyë (présentation pour les plus jeunes)

Pour en savoir plus sur…

Jean-Martin MOYË

Marguerite LECOMTE

Louis KREMP

Madeleine ERHARDT