Louis KREMP

LOUIS KREMP

Depuis septembre 2009, les soeurs de Saint-Jean de Bassel ont souhaité être déchargées de la tutelle de notre établissement et de procéder à la dévolution de cette tutelle à la congrégation des soeurs de la Divine Providence de Ribeauvillé.

krempLe fondateur de ses dernières est le père Louis Kremp, né le 23 août 1749 à Molsheim (Bas-Rhin), ordonné prêtre en 1774, est nommé vicaire dans sa ville natale. On reconnaît en lui un homme instruit, grave et sérieux, un esprit calme et réfléchi, un vrai maître de vie spirituelle. Une confiance inébranlable en Dieu qui est Providence anime sa vie et son action. Conscient du besoin d’instruction et d’éducation chrétienne des petites filles de la campagne, il veut créer l’Oeuvre des écoles.

En 1783, son projet voit le jour grâce à Madeleine Ehrhard qui, avec l’aide de quelques amies, réunit des fillettes dans son atelier de couture. La municipalité de Molsheim va mettre des locaux à leur disposition. Très vite d’autres écoles sont ouvertes et des jeunes femmes se présentent. On les appelle « Pauvres sœurs de la Providence ». 
Le P. Kremp veille à leur formation humaine, à l’affermissement de leur vie chrétienne, à l’approfondissement de leur vocation et à leur initiation pédagogique.

La Révolution française va les disperser. Le P. Kremp refuse de prêter le serment constitutionnel et doit vivre dans la clandestinité.

Il s’inspire de l’Abbé Jean-Martin Moyë, ému comme lui de l’ignorance des enfants de la campagne, et qui avait fondé quelques années auparavant « l’Association des Pauvres Sœurs ». Il reprend des éléments de son « Projet des écoles de la campagne », mais y ajoute sa note personnelle toute empreinte de douceur et d’affection pour Dieu, de joie et de bonheur à cultiver une vie intérieure profonde. C’est ce que nous appelons « Projet de Vie 1794 ». Il rappelle le but de l’association et demande aux premières sœurs de s’en remettre totalement à la Providence de Dieu avec une confiance inébranlable.

 

Extraits du « Projet de vie 1794 »

La remise de soi à la Providence Divine consiste à abandonner paisiblement et totalement à la sollicitude de Dieu tout souci pour l’âme et le corps, dans une simplicité et une sincérité tout évangéliques.
A l’exemple des saints, les pauvres Sœurs devront scruter avec soin les moments de la Providence et attendre en paix.
La simplicité nous permet d’entrer en relation avec les autres sans détour, sans artifice, sans équivoque.
Aimer Dieu, c’est se prendre d’affection pour Lui et trouver en Lui sa joie la plus douce. Aimer le prochain, c’est lui témoigner sa sympathie et sa bienveillance et se réjouir cordialement de son bonheur.

 

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En 1800, le P. Kremp est nommé curé à Bindernheim (Bas-Rhin). Son presbytère devient le centre de l’œuvre des sœurs et le fondateur y installe école et noviciat. Il assure à la jeune association un statut juridique approuvé par Napoléon en 1807 et une cohésion interne qui la constitue en Congrégation avec l’élection de la première Directrice générale, Françoise Felber. Il s’affirme comme éducateur compétent et comme animateur spirituel très apprécié.

Affaibli par toutes les années d’errance, fatigué et malade, il rejoint en 1812, les sœurs à Sélestat où le noviciat a été transféré. Il meurt le 2 janvier 1817.

 

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