Lève-toi, prends ton grabat et rentre chez toi

Mardi 13 mars 2018, 28e jour de carême

Aujourd’hui, c’est une certain Joost Cornelisz Droochsloot, peintre au XVIIe siècle en Flandres, qui nous permet de méditer sur la scène bien étonnante que la messe de ce jour nous donne à lire dans l’Evangile. Plus étonnante encore, cette lecture qu’il en fait : à première vue, on peut se demander quel est le rapport avec la scène de l’Evangile. Regardons de plus près. Au premier plan, c’est la foule nombreuse et chaotique des infirmes qui se bousculent pour entrer le premier dans l’eau de la piscine. La tradition voulait que, chaque jour à pareille heure, l’ange de Dieu vienne faire bouillonner l’eau. Le premier à y entrer avait quelques chances d’être guéri. La scène principale où Jésus demande au paralytique s’il veut guérir est reportée au second plan, en minuscule, regardez bien. Il y aurait beaucoup de choses à dire sur ce texte et sur cette représentation. Nous vous en proposons une à méditer pour ce jour. Cette foule d’impotents et d’aveugles qui s’agite et fait la course à qui sera le premier et occupe tout le devant de la scène, n’est-ce pas ce monde dans lequel nous vivons, n’est-ce pas nous qui nous agitons chaque jour, parfois avec les meilleures intentions du monde et qui en oublions de regarder vers Dieu et vers son Christ, qui, sur l’autre berge, qui continue son oeuvre de guérison des âmes et des corps, le plus souvent dans l’ignorance d’un monde uniquement préoccupé de lui-même. Une petite question nous est posée aujourd’hui : « Veux-tu guérir ? »

Pour lire le texte de l’Evangile, aller sur la cible…