11 décembre 2018 ou le secret de la joie parfaite

Nous sommes tous, bien sûr, sous le coup de l’effroi et de la stupeur au regard de ce qui s’est passé avant-hier soir dans notre ville de Strasbourg. Mais ceci ne doit pas nous faire oublier ce que nous avons vécu ensemble, à l’église Saint-Aloyse, avec les résidents de l’Arche, nos familles, nos amis, nos camarades et toute la communauté éducative de Sainte-Anne. Mieux, ce contraste si puissant entre notre communion à l’occasion de ce concert de Noël et les instants affreux qui ont immédiatement suivi donne tout son sens, son sens profond, à ce qui nous a unis hier soir. Il apparaît à présent que ce concert était plus qu’un concert. Ce projet organisé, porté et vécu ensemble est devenu tout à coup, en raison même de ces évènements dramatiques, un signe, peut-être même un signal. Un signe, celui de notre unité. Un signal, celui d’un combat « amor » contre la haine et la division.

Mardi 11 décembre, à 19h, le concert était ouvert par l’orchestre des élèves de 6eD qui ont joué pour nous La complainte du petit âne gris. Puis, ce fut « François ou le secret de la joie parfaite », une comédie musicale en 9 tableaux racontant la vie de saint François d’Assise, chantée et jouée par les élèves de la chorale du primaire, plusieurs collégiennes et des résidents de l’Arche. La soirée s’est achevée par une vente de bredele, de gâteaux et de boissons chaudes au profit de l’Arche-Strasbourg. Le public pouvait également faire des dons pour l’Arche. Une soirée merveilleuse, qui, malheureusement devait s’achever de bien amère façon.

Et maintenant, choisir la joie. Cette injonction qui est le thème de notre année, qu’on pouvait ne pas prendre au sérieux, qu’on croyait peut-être un peu facile, un peu gentille, la voici qui prend tout son poids d’urgence et de gravité. Car, comme saint François nous l’enseigne, choisir la joie, ce n’est pas être joyeux quand tout va bien, ce n’est pas nier ce qu’il y a de souffrance en cette vie, mais c’est choisir d’opposer aux puissances de violence et de mort la volonté farouche de vivre et d’aimer la vie, c’est, quand tout va mal, revenir à la source même de la joie. Pour François c’est l’Amour de Dieu. Pour chacun de nous, cette source de la joie peut avoir un visage différent. Mais je suis certain que vous serez d’accord avec moi pour affirmer que, quel que soit son visage, l’amour est la seule raison d’être heureux en cette vie.

Nous voulons ici remercier du fond du cœur le public nombreux venu assister au concert. Merci à Monsieur le curé, l’Abbé Meyer qui nous a ouvert généreusement les portes de son église. Merci à la paroisse qui nous a accueillis et a accepté, avec bienveillance, d’être ainsi envahie. Merci aux élèves de Sainte-Anne en particulier à Emilie qui tenait le rôle principal et qui portait sur ses épaules et dans le souffle de sa voix une part considérable du concert. Merci également à Lucile C., Zia, les élèves de la chorale du premier degré et à Mme Schmitt, professeur des écoles, qui les dirige. Merci aux élèves de l’orchestre des 6eD pour leur musique et leur accompagnement. Un immense merci à Mme Schlachter, professeur d’arts plastiques à Sainte-Anne, pour sa performance incroyable dans l’interprétation de la narratrice-jongleuse et merci au élèves de 3B qui, sous sa conduite, ont réalisé les décors. Merci à Mme Wagner, professeur d’éducation musicale à Sainte-Anne qui les a dirigés et qui a accompagné tout le spectacle au clavier. Merci à Mme Burckel, professeur d’allemand en retraite, fidèle à Sainte-Anne et bien connue des paroissiens de Saint-Aloyse pour son dévouement et sa fidélité. Merci à Matthieu, ancien élève de Sainte-Anne qui a tenu l’orgue tout au long de la soirée. Un merci tout spécial à Inès, Sarah, Éliott et Thomas qui ont eu le courage de s’exposer et ont magnifiquement animé la soirée. Merci, bien sûr à Christelle, Nadia, Robin, Sylvain et Timothée, les résidents de l’Arche qui ont joué ce spectacle avec nous. Merci à Michaëla, Guénolé, Alvaro et François et tous les membres de l’Arche pour leur présence et leur amitié. Merci à Marie-Laure pour son aide, son soutien et toute l’énergie qu’elle a mis à accompagner ce projet. Merci du fond du cœur à Jean-François Hutet qui a donné une journée entière et pas mal d’huile de coude pour sonoriser et éclairer le spectacle. Merci à son papa, Gilles Hutet, qui était toujours présent pour nous donner un coup de main.

Merci à tous les lycéens qui ont porté ce projet. Merci à l’équipe de Presse qui a contribué à son succès. Merci à l’équipe de coordination qui a permis le suivi de son organisation durant plusieurs semaines. Merci à l’équipe de rangement pour son efficacité. Merci à l’équipe « costumes » pour sa disponibilité. Merci à l’équipe qui a organisé le verre et la vente de gâteaux à la fin du concert. Merci à l’équipe de sensibilisation dans les classes dont on ne nous a dit que du bien. Merci à l’équipe des dons qui a recueilli la contribution des participants. Merci à l’équipe qui a réalisé la captation vidéo de la soirée grâce à qui nous pourrons garder une trace de cette soirée et merci à Laurent pour le prêt de caméra et pour son aide. Merci à Nora pour ses sollicitation de dernière minute auxquelles elle a répondu de tout son talent. Merci enfin à tous les professeurs et personnels de Sainte-Anne qui ont pris part d’une manière ou d’une autre à l’organisation de cette belle soirée.

Merci encore aux petits lutins du cours élémentaire qui ont réalisé et ensaché les délicieux bredele qui ont été vendus lors de la soirée.

Merci, merci, merci ! Et bravo !

En guise de remerciement, nous voudrions offrir à chacune et chacun ce texte attribué à saint François et qui est parfaitement de circonstance…

« Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
O Seigneur, que je ne cherche pas tant
À être consolé qu’à consoler,
À être compris qu’à comprendre,
À être aimé qu’à aimer.
Car c’est en se donnant qu’on reçoit,
C’est en s’oubliant qu’on se retrouve,
C’est en pardonnant qu’on est pardonné,
C’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie.
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix. »

Retrouvez tous les souvenir de ce projet en cliquant ici…

Concert De noël Pour L’Arche