L’hommage aux victimes des attentats

Voici le texte lu par M. CHANUT à l’ensemble de la communauté éducative réunie en hommage aux victimes des attentats qui ont frappés Paris le 13 novembre 2015 :

La violence vient de frapper, une fois de plus, notre pays et avec plus de force que jamais. Elle a frappé de manière aveugle, sans distinction de culture, de nationalité et de religion. C’est nous tous, sans exception, qu’elle a frappés. Si nous sommes tous blessés, au moins dans notre esprit, certains parmi nous, aujourd’hui à Sainte-Anne, le sont aussi dans leur propre chair par la mort d’un proche qui a eu le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment.

Le Président de la République a décrété un deuil de trois jours à compté d’hier, dimanche.
Comme établissement catholique, nous nous associons à ce deuil, à notre manière.
A midi les cloches des église sonneront le glas.

 

Quant à nous, nous voulons prier. Pour les victimes, celles qui sont mortes et celles qui sont blessées, parfois très gravement, ainsi que pour leurs familles. Mais nous prions aussi pour ceux qui commettent de tels crimes afin qu’ils se détournent du mal.

Quelles que soient nos convictions ou notre religion, nous pouvons faire nôtres les paroles de saint François d’Assise :

 

« Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,
Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie. »

 

Dans quelques instants, nous rendrons hommage à toutes les victimes par une minute de silence. Notre silence aura trois significations : l’indignation, la douleur et le refus.

L’indignation, parce que toutes les victimes étaient innocentes.
La douleur, car nous avons mal et nous nous sentons blessés personnellement et collectivement.
Le refus, car nous refusons de répondre à la haine par la haine et parce que nous n’avons pas d’autre réponse que l’amour.

Faisons à présent silence…